« Jésus, de Nazareth à Jérusalem »

 

 

Quand Pascal Obispo crée un nouveau spectacle musical, qu’il s’entoure d’un metteur en scène comme Christophe Barratier et qu’ils décident ensemble de nous narrer les trois dernières années de la vie de Jésus, c’est forcément un événement.

 

Un pari pas évident, étant donné que le sujet a déjà été traité avec brio par le grand Andrew Lloyd Webber dans son « Jesus Christ Super Star » entre autres. Après « Les dix commandements » ou « Adam et Ève », ce n’est pourtant pas surprenant de voir l’auteur compositeur interprète s’intéresser à l’un es plus grands récits de l’Humanité.

 

L’histoire, on la connaît tous : Jésus arrive, rencontre ses apôtres qu’il fédère autour de lui avant de subir la trahison des siens et d’être crucifié.

 

Parlons tout d’abord du casting qui est plutôt bien réussi. Comme dans tout spectacle musical qui se respecte, on sent que les interprètes ont été choisis pour leurs grandes qualités vocales. On notera bien évidemment l’émouvante prestation de la talentueuse Anne Sila, qui incarne une Marie, certes très jeune physiquement par rapport au rôle, mais dont les deux solos font partie des passages les plus émotionnels du show. Les autres ne déméritent pas, notamment Crys Nammour en Marie Madeleine dont la voix a fait résonner le Palais des Sports ou encore Solal en Ponce Pilate, habitué des spectacles musicaux depuis « Starmania » en 1989. Mike Massy a la lourde tâche d’interpréter Jésus. Son titre « Mon Père », juste avant la trahison de Judas, est un des moments les plus touchants du spectacle.

 

La mise en scène n’apporte pas de grande nouveauté, utilisant un mélange de projections, d’ombres chinoises, de décors réels (qui, sans le vouloir, ne sont pas sans nous rappeler ceux des « Dix Commandements »). Nous ne sommes pas dans l’excès de chorégraphies. On regrettera un peu la longueur des transitions et de la mise en place de l’histoire dans le premier acte, sûrement dû, il est vrai, au thème de ce spectacle. Il manque peut-être davantage de tableaux à plusieurs voix, de nombreux titres étant des solos. On notera cependant la belle idée d’utiliser les danseurs comme des statues sur le titre « Dieux contre Dieu », qui surprend le spectateur.

 

En cette période un peu sombre, « Jésus, de Nazareth à Jérusalem » apporte un message de paix et d’amour porté par de bons interprètes.

 

Jusqu’au 3 décembre 2017

au Palais des Sports, Dôme de Paris, 34 Boulevard Victor, 75015 Paris

http://www.jesus-lespectacle.com

Durée : 2h

Tarifs : de 25€ à 89€

Article : Audrey

26/10/2017

audrey@laruedubac.fr

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